La loi sur les jeux d’argent telle que votée en France présente de gros désavantages pour le joueur. Il s’avère que tous les discours publicitaires qui tournent autour des jeux de casino vendent le gain et la victoire, ce qui n'est pas très éthique. C’est facile de croire que jouer, c’est gagner quand on a mis une assez grosse fortune en jeu. À ce moment précis, on oublie presque qu’il existe une deuxième possibilité : perdre. Cette loi France qui se veut moins sévère pour le casino que pour le joueur suscite de grandes polémiques.
Le bandit manchot…
Le bandit manchot désigne le casino. De manière plus précise, les jeux de machines à sous sont à l’origine de cette appellation. Ses objets inanimés possédant un seul bras articulé fixé à droite d’où l’adjectif « manchot ». Elles vous prennent bien plus d’argent que vous n’en remportez exactement comme un bandit qui vous dépouille dans une ruelle sombre par une nuit noire. Et la machine à sous est l’un des jeux d’argent les plus pratiqués en territoire France. Ceci se résume par un gain énorme pour les casinos et quelques sommes minimes pour le parieur.
Le jeu d’argent en ligne et la loi du 10 juin 2019
Les Français ont donné corps à une loi qui stipule qu’aucun prestataire étranger de jeux virtuels n’aura accès au public via l’internet. Les opérateurs de casinos en France ont brandi toutes sortes d’appâts pour amener les habitants à voter par l’affirmative. La France a donc institué une loi de protection exclusive de la corporation des casinos au grand détriment du joueur lui-même. C’est avec l’appui du gouvernement que cette législation a pu entrer en vigueur du fait des bénéfices publics et associatifs que génèrent les jeux d’argent qu’ils soient physiques ou virtuels. L’objectif premier de cette loi s’est révélé être la mise à l’écart de toutes sortes de concurrence étrangère. Le législateur a fait usage d’une manœuvre qui consiste à bloquer les sites internet étrangers. En effet, toute plateforme en ligne impliquée dans la pratique des jeux de hasard est inaccessible à tout joueur résidant en France.
Le revers d’une confiance aveugle
Tous ceux qui ont gagné ont un jour tenté leur chance. Voilà à quoi les Français ont bien voulu croire en votant cette loi. En omettant que tenter sa chance implique aussi de perdre et de perdre très gros dans certains cas. Ils se sont penchés sur la question du combien plutôt que sur celle du comment. Comment et en quoi cette loi protègerait-elle les parieurs ? Comment seront gérées les notions de remboursement de la mise ou de restitution des gains engrangés en cas de fraude ? Comment et en faveur de qui seront réglés les éventuels litiges opposant le joueur au casino ? Toutes ces interrogations et bien d’autres encore devaient trouver des réponses dans les textes édictés par cette loi. Mais, il n’en est rien. Comment lutter efficacement contre l’addiction au jeu ? À cette question aussi, vous n’aurez pas de réponses. Quelles mesures pour contenter ceux qui perdent, épuisent toutes leurs ressources, se ruinent en entrainant des familles avec eux ? Aucune ! Jouer, gagner ou perdre, voilà le discours le mieux adapté pour vulgariser la vérité sur les jeux qui reposent purement et simplement sur le facteur chance.
La France est un pays de liberté en ce qui concerne la pratique des jeux virtuels. Mais les casinos qu’elle abrite restent très conservateurs et ne souhaitent pas partager leurs clients avec le reste du monde. On ne saurait s’y plier sans s’indigner face à l’absence de mesures de protection favorables à celui qui joue. L’éthique du bandit manchot repose sur un lot de prétextes tous aussi abusifs les uns que les autres. Pourtant les jeux d’argent sont toujours aussi pratiqués dans tout le territoire de Genève et ses environs.